Il y a deux ans, un de mes clients a hérité de 50 000 euros. Grosse nouvelle, gros dilemme : que faire de cet argent ?
Lui n’a absolument rien fait. Il l’a laissé dormir sur son compte courant, faute de savoir où l’investir. Tout son entourage y est évidemment allé de son petit conseil. Son banquier lui a proposé une assurance-vie (à frais bien dodus), son notaire lui a conseillé d’acheter un bien immobilier (en plein pic des prix), et son fiscaliste lui a suggéré d’investir en Bourse (sans explication ni stratégie). Résultat : paralysie complète. Face à l’abondance et la complexité des choix, l’inaction semble parfois plus rassurante que la prise de décision.
Mais laisser cet argent dormir revient à perdre du pouvoir d’achat chaque année. Dans son cas, son inaction lui coûtait près de 2000 euros par an.
Si vous êtes dans une situation similaire et que vous avez une somme conséquente sur des comptes qui ne vous rapportent pas grand-chose, voici les bonnes questions à vous poser.
Étape 1 – Avez-vous des mauvaises dettes ?
Toutes les dettes ne se valent pas : il y a les bonnes, et les mauvaises.
- Les bonnes dettes : celles qui financent un actif qui prend de la valeur (immobilier, entreprise…).
- Les mauvaises dettes : celles qui financent des biens de consommation ou des achats non essentiels, avec souvent des taux d’intérêt très élevés.
Si vous êtes englué dans des crédits à 10% d’intérêt, investir en Bourse à 6% n’a aucun sens. Premier réflexe donc : on supprime les mauvaises dettes. Deux méthodes possibles :
- Méthode Avalanche : on rembourse d’abord la dette avec le taux le plus élevé. C’est ce qui permet de rembourser ses dettes le plus vite.
- Méthode Boule de neige : on commence par la plus petite dette pour se motiver avec des victoires rapides. Cette technique renforce la confiance et est donc plus adaptée aux personnes qui manquent de rigueur.
Mon client n’avait pas de dettes donc il est rapidement passé à l’étape suivante.
Étape 2 – Avez-vous un fonds d’urgence ?
Parce que la vie, c’est pas toujours Netflix et mojitos. Un accident, une chaudière en panne, un licenciement… ça arrive. Et quand ça arrive, on ne veut pas être obligé de vendre ses actions ou de demander un crédit conso.
Le fonds d’urgence permet d’éviter ces problèmes : c’est une somme (en moyenne autour de 6 mois de dépenses) toujours disponible et facilement accessible. Le rendement n’est pas la priorité ici : un livret A ou un Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) fera parfaitement l’affaire.
Leur rendement est faible (2,4% en avril 2025) mais c’est toujours mieux que les 0% du compte chèques. Mon client dépensait environ 3000 euros par mois, son manque à gagner était donc de 3000 * 6 mois * 2,4% = 432 euros par an.
Étape 3 – Avez-vous des gros projets dans les 5 prochaines années ?
Achat immobilier ? Nouvelle voiture ? Écoles des enfants ? Vacances de rêve ?
Quel que soit votre projet, vous devez le financer habilement. Vous n’avez pas besoin de cet argent à court terme donc vous pouvez le placer sur des comptes un peu plus rémunérateurs que le livret A. Mais vous ne voulez pas le placer sur des comptes trop risqués non plus, car une chute des marchés au moment où vous aurez besoin de cette somme vous ferait non seulement perdre beaucoup d’argent, mais vous empêcherait en plus de mener à bien votre projet. Double peine.
Oubliez donc la Bourse ou les cryptos. Privilégiez les comptes à terme de votre banque ou les fonds euros d’une assurance-vie.
Mon client voulait acheter une maison à 200 000 euros et avait besoin d’un apport de 10% pour obtenir un prêt. Il aurait donc pu investir ces 20 000 dans un compte à terme. Manque à gagner : 20 000 * 3% = 600 euros par an.
Étape 4 – Tout le reste ? Investissez en Bourse.
Une fois les dettes réglées, le matelas de sécurité en place, et les projets anticipés, le reste de votre capital doit travailler pour vous. Votre objectif est de maximiser le rendement.
Vous n’avez pas besoin de cet argent dans les 5 prochaines années donc vous pouvez prendre plus de risques et investir en Bourse. Le choix est vaste : actions, obligations, immobilier, matières premières, devises, produits dérivés, fonds d’investissement etc.
Ces actifs sont risqués à court terme, oui. Mais sur le long terme, le risque s’atténue. Si vous investissez en Bourse pour plus de 5 ans, vous avez plus de 80% de chances de battre les performances des comptes bancaires.
Evidemment, il vous faut une stratégie solide pour construire et gérer votre portefeuille. Mon client n’en avait pas et passait donc à coté de 12 000 * 7% = 840 euros par an.
Conclusion : l’inaction coûte cher
Entre l’absence de rendement sur son fonds de sécurité, son apport immobilier non placé et l’absence d’investissement en Bourse, mon client perdait 1 872 euros par an.

Aujourd’hui, son capital est structuré et beaucoup plus rémunérateur. Il a désormais une stratégie claire, adaptée à ses objectifs et à son profil.
Et vous ?
Vous avez une somme qui traîne ? Un héritage, une vente, une prime ? Ne la laissez pas dormir sur un compte courant.
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